C'est non seulement ce contraste entre ces niveaux d'émotions mais ce qui est étonnant surtout est ce que je peux appeler faute d'autre terme les U-Turn scénaristiques ou de mise en scène.


[size=166][size=133]Attention Spoilers donc si vous n'avez pas vu le machin au complet et que voulez le voir sans divulgachâge allez ailleurs merci[/size][/size]

Dans le premier cas , je pense à l'histoire du gars tenant un espèce de talk radio appelant les gens à éliminer la merde de leur vie, qui tient un discours borderline anarchiste/libertaire , alors qu'on aurait pu s'attendre à voir des personnages se radicalisant en suivant sa trace, on pense à la scène inquiétante avec la dame avec la patch de pirate et sa pelle dorée dont on peut s'inquiéter de l'utilisation qu'elle en fera pour finalement aboutir au contraire à une décision sentimentale pleine de zen !

Côté u-turn mise en scène, je pense à la scène ou le Cooper méchant se retrouve dans le repère du groupe qui l'a trahi, alors que la plupart des scènes l'impliquant offraient une mise en scène froide néo-réaliste, où on mettait en vedette ce personnage machiavélique sans état d' âme qui liquidait ce dont il n'avait plus de besoin . Les scènes étaient conçues de façon que l'on ne ressente pas vraiment d'émotions outre le fait que le gars est hyper calculateur et froid

Cette scène fut jouée au contraire de façon hyper-parodique avec le cliché du groupe de toughs arrogants qui sous-estiment les capacités du héros(anti) et lui donnent un échappatoire , le concours de tir au poignet, alors que juste à présent, les personnages de cet environnement s'étaient comportés de façon clinique et ne se comportaient pas comme des méchants de film d'action de série B.

[quote]Y'a vraiment une dualité, en effet les trucs épeurant sont vraiment épeurant mais les moment weird/loufoques sont fort présents aussi [/quote]

Oui, je ne me souviens pas avoir vu tel contraste nul part ailleurs.

Y'a vraiment une dualité, en effet les trucs épeurant sont vraiment épeurant mais les moment weird/loufoques sont fort présents aussi , le début parait plus heavy c'est un curieux combo des deux qui donne ce petit goût de revenez-y sans compter que Lynch concocte quelques revirements de situations qui donne d'effectives balles courbes quand on ose penser deviner la suite.

Je suis rendu au début du troisième tiers du premier épisode. Je me rappelle d'avoir suivi les deux premières saisons de jadis avec un copain, on rigolait comme si on avait gobé du LSD, sans avoir gobé autre chose que des chips au vinaigre.

Me semble que, cette fois-ci, Lynch rend l'intrigue et les personnages menaçants encore plus menaçants, c'est-à-dire moins loufoques. Je vais continuer à regarder ça doucement, je prévois finir le visionnement du huitième épisode vers la mi-juin 2018. Bref, à titre de fan lourd de Lynch, j'ai déjà beaucoup donné, d'où mon non-empressement. Je ne regarderai pas ça en rafale, contrairement à des trucs comme The Deuce, Mindhunter, The Handmaid's Tale et je ne sais plus trop quoi.

[quote=VanBasten post_id=5848 time=1512408418 user_id=61]

Si le Petit Quinquin s'est retrouvé sur les top 10 cinéma (Cahiers me semble) je présume que cette offrande de Lynch devrait faire de même.

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Bullseye

[img]https://pbs.twimg.com/media/DQUMqjTUMAAdrW2.jpg[/img]

Ton dernier commentaire sur la page précédente résume assez bien la patente , c'est une œuvre à sensation pas à sens et encore moins à angle narratif, et ça demeure un pari osé en 2018 pour une série télé et juste pour cette audace, Lynch mérite mes hommages.

Par moment t'as peur, d'autres tu te marres, pis tu te poses des questions, bref un peu comme la vie, on a même un espèce de purgatoire , pas trop clair si on a un enfer ou un paradis. Pour le reste c'est Lynch qui travestit les genres à sa façon tordue , on pourrait se faire un party à deviner les influences , ça demeure un trip artistique sur un échafaudage à grande échelle. Oui y a une histoire , même plusieurs, mais s'y atteler serait manquer l'objectif de la série. Un peu comme Infinite jest finalement.

Dans les commentaires rigolos sur IMDB , j'en ai vu un qui mérite mention , pourquoi chaque épidode se termine comme ceux d'Ally McBeal [img]http://www.organissimo.org/forum/uploads/emoticons/default_laugh.png[/img]

[quote]Je vais pouvoir maintenant m'amuser à lire les différentes analyses sur le sujet. ça devrait aussi divertissant que la série elle-même.[/quote]

Moi je suis curieux d'avoir TON analyse :)

Nah j'ai coincé pendant un bout pas par manque d'intérêt mais par pas mal trop d'occupations à gauche et à droite.

ah je croyais que tu avais terminé depuis un bon moment...

Terminé la série ce weekend.

Curieusement l'épisode 17 avait des allures de (fausse) conclusion, me suis même demandé, si je ne regardais pas le dernier épisode plutôt que l'avant-dernier

Si le Petit Quinquin s'est retrouvé sur les top 10 cinéma (Cahiers me semble) je présume que cette offrande de Lynch devrait faire de même.

Je vais pouvoir maintenant m'amuser à lire les différentes analyses sur le sujet. ça devrait aussi divertissant que la série elle-même.

Voilà, c'est terminé.

Épisode 18 avalé mais pas encore digéré.

Mon compte rendu, à chaud, après seulement une nuit de sommeil.... C'est opaque. Très opaque. La boucle Twin Peaks est bouclée, mais pas vraiment. Il pourrait y avoir une suite, mais pas vraiment. Dire que plusieurs questions restent en suspend tiendrait de l'euphémisme du siècle... C'est [i]Lost[/i] multiplié par 10.
Le [i]fucked-up[/i] fut saupoudré d'humour et c'est bien parce qu'il fallait, au minimum, laisser un peu d'air entre les séances de noyades audio-visuelles... Opaque, je l'ai dit ? Un brouillard très épais qui donne l'illusion de se dissiper, et ce n'est que pour montrer un autre nuage derrière. C'est l'abîme.

J'ai bien plongé sur Google pour trouver l'explication de la finale de cette 3e saison de Twin Peaks, ou plutôt de Twin Peaks tout court, ou plutôt de David Lynch dans son ensemble... Mais il n'y a que des interprétations, motivés par une tonne de [i]si[/i] et de [i]peut-être[/i]. Nous ne sommes sûr de rien et c'est, je crois, le but ultime. Avoir sur la langue un arrière-goût de doute profond. Évacuer toute forme d'intellectualité pour ne laisser que sensations.

Des sensations étranges. Très étranges.

6/10 pour monsieur-madame tout-le-monde
11/10 pour les fans.

https://www.youtube.com/watch?v=Sm_gIh_Lz1Q