utopie
nom féminin
Idéal, vue politique ou sociale qui ne tient pas compte de la réalité.
Conception ou projet qui paraît irréalisable.
J'utilise souvent le terme
''hystérie collective'' pour décrire ce que nous vivons, et ce, depuis le début. Mais cette hystérie collective provoque des choses bien concrètes dans nos vies. L'hystérie fait en sorte qu'il y a une déconnection de la réalité -brutale et/ou progressive- et un des effets directs c'est la quête d'une utopie.
C'est surtout dangereux lorsqu'il n'y a pas de contre-pouvoir aux pouvoirs en place: gouvernements, médias, opinion collective homogène, etc...
Par exemple:
https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-0 ... lation.php
On détermine, arbitrairement, que pour régler ''le problème'' il faut désormais vacciner 80% de la population, et ce, dans toutes les tranches d'âges. De manière à ne pas surcharger les hôpitaux. Au lieu de s'attarder à l'efficacité des dits vaccins, à mieux cibler les patients à risque, à renforcer le système hospitalier, à travailler sur l'efficacité des soins et de la gestion des patients.... On choisi la lubie.
80% aujourd'hui, 90% demain, 100% le surlendemain, et ensuite quoi?
On va vacciner les chiens, les chats, les rats dans les égoûts?
À force de faire de la gestion à la petite semaine, on perd complètement de vue le plan B (ou R ou Z c'est selon) c'est à dire
d'apprendre à vivre avec le virus. Comme pour l'influenza. Comme pour plein d'autres virus, en fait.
La lubie c'est de croire que le virus sera éradiqué. Que le ou les vaccins vont donner une immunité garantie pour tous les habitants de la planète. Qu'une baguette magique va éteindre la pandémie quelque part vers la fin de 2021 ou en 2022 au plus tard -si les incorrigibles covidiots se réveillent enfin- et que le monde va reprendre son rythme normal d'avant-pandémie.
Il n'y aura pas de retour possible, à cette ancienne normalité.
C'est fini, that ship has sailed. Les changements sociaux-écono-politiques sont tellement profonds et depuis tellement longtemps maintenant, que les changements seront permanents. Pour le meilleur et pour le pire.
Et ce pire, c'est si nous restons tous enfermés dans une lubie qui ne pourra que grossir avec le temps. Une lubie, comme un abcès, qui finira inévitablement par crever. Nous étirons l'élastique en sens contraire de la réalité en pensant que la réalité va finir par nous suivre. C'est une erreur coûteuse. Coûteuse à tous les points de vue imaginables.
Il faudra bientôt se réveiller et tracer une ligne. Frapper du poing sur la table et dire que c'est assez. Il faudra accepter que le risque zéro est une lubie. Affronter la réalité. Accepter notre mortalité, surtout. Accepter que nous ne sommes que des invités, dans l'espace-temps de cette petite planète bleue. Il y a des plantes, des animaux, des bactéries, des virus. Cette idéologique d'éradiquer un virus vient assurément de nos réflexes ancestraux de combats, de guerre, de colonisation, de domination...
Ce n'est plus un combat contre un virus, c'est devenu un combat contre nous-mêmes.