Est-ce possible de réagir ?
Publié : 31 janv. 2021, 11:23
J'utilise le terme ''réagir'' par exprès.
Pas les mots ''rebeller'' ou simplement ''agir'', mais ''réagir''...
Advenant le cas où ''nous'' serions vraiment des victimes de cette situation Covid. Pas le virus, mais les mesures en réaction au virus... Et je dis ''nous'' en parlant des 10% ou des 5% ou peut-être plus ou peut-être moins, le ''nous'' qui n'est pas d'accord avec les mesures sanitaires, avec les stratégies gouvernementales, avec les tendances médiatiques, voire même avec les solutions médicales comme les vaccins. Bref, le ''nous'' dont l'esprit flotte dans un élan de rébellion....
Est-ce que vous vous reconnaissez?
Non? Vous ne vous reconnaissez pas?
Alors peut-être que vous êtes d'accord avec la ''réaction'' mondiale médiatico-politique.
Ou peut-être que vous êtes plus en mode attente qu'en accord: vous subissez en espérant que ça passe un jour... Ou peut-être que vous n'êtes pas vraiment d'accord mais que ce ''n'est pas votre problème'' donc vous laissez passer.
Si oui, si vous vous reconnaissez dans cette minorité de la population, alors vous voulez probablement réagir. L'idée de ne rien faire du tout et de simplement ''fermer votre gueule'' vous dégoûte sûrement.
Comme la définition du dictionnaire, vous voulez agir en retour ou réciproquement. Ce n'est ni plus ni moins qu'un réflexe de défense, pour les gens de ce ''nous''.
Une rebellion, peut-être, mais surtout et avant tout un réflexe de défense. Quelque chose, selon ''nous'' ne va pas. Et nous réagissons.
Bon, maintenant que l'introduction est faite, le coeur du sujet:
Est-ce possible de réagir?
...et avant de voir si c'est possible, c'est quoi exactement ''réagir'' dans ce cas là?
Voilà, je pense que ça fait pas mal le tout des manières possibles de réagir. Et, oui, c'est pas mal possible de faire chacune de ces choses, j'ai moi-même goûté à un peu de tout ça. Mais quand je demande si c'est ''possible de réagir'', je veux bien sûr dire s'il est possible de provoquer une action qui aura des conséquences réelles.
Là, c'est moins clair. Beaucoup moins clair.
J'ai essayé d'en parler. Amis, famille, collègues, gens croisés dans mon quotidien. Résultats? Les gens évitent le sujet ou en parlent avec des banalités d'usage, un peu comme on parle de la météo. Ah oui, il pleut depuis un an c'est vraiment dommage monsieur un jour il va faire soleil ca va bien aller voulez-vous un billet de lottomax monsieur c'est trente millions ce soir.
J'ai essayé de m'affirmer. Ca devient un flip-a-coin où la personne devant toi ou virtuellement un peu plus loin, est soit complètement d'accord avec toi mais n'a que peu à dire pour que ça change ou elle n'est pas du tout de ton avis et finalement pensera de toi que tu es un dangereux citoyen rebelle porteur du virus mortel, complotiste, covidiot et peut-être même adepte de messes noires où des chèvres vierges sont sacrifiées.
J'ai essayé de contester. Je ne me souviens pas, de toute ma vie, avoir eu autant l'impression que je n'étais qu'un numéro. Un humain parmi 8 milliards. Une fourmis. C'est ce que je suis, je le sais bien (haha) mais depuis la Covid c'est évident que le gouvernement, les médias, tout ce qui est en position de pouvoir, se câlisse bin raide de tout le monde. Et quand je dis de tout le monde, je veux dire de l'individu.
C'est vraiment beau la solidarité, sauf quand ça commence à puer le communisme sectaire. L'individualité doit s'effacer, et même crever, pour le bien du collectif. Je l'ai bien senti, ce feeling, jusqu'au fond de mes tripes, toute ma vie. Mais depuis un an, c'est plus évident que jamais. Nous ne sommes que des pions... et sur un jeu d'échec qui fait un million de kilomètres de superficie.
J'ai essayé de désobéir. En fait je n'ai pas essayé, je l'ai fait plusieurs fois. Je me suis fait gueuler après pour avoir oublié de m'être lavé les mains dans un commerce, bloquer l'accès parce que je n'avais pas mon masque, interceptés plusieurs fois par la police après le couvre-feu, passé des régions orange à rouge non-stop du temps où les couleurs voulaient encore dire quelque chose... En fait, j'ai désobéi plein de fois mais ironiquement jamais pour des trucs médicalement ou scientifiquement justifiés, comme par exemple je n'ai jamais participé à des regroupements ou des partys ou même des rencontres familiales en grands groupes. Je n'ai désobéi qu'à ce que je juge fondamentalement stupide, absurde ou totalement non-efficace. Mais comme c'est mon jugement contre celui des autorités, ça n'a, bien sûr, aucune valeur...
Je n'ai pas encore essayé d'attaquer au niveau juridique. C'est peut-être la dernière solution. Peut-être pas. Peut-être suis-je rendu trop cynique, trop fatigué, trop désillusionné ou trop lucide. Peut-être que je n'ai tellement plus confiance dans le système, que j'ai juste le goût de wait and see. Peut-être que les autres vont ''attaquer'' et que s'ils ne se transforment pas en chair à canon pour la grosse machine médiatico-gouvernementale, peut-être que je vais plonger au front moi aussi. Peut-être. Beaucoup de peut-être parce que c'est là que j'en suis rendu.
*****
Jusqu'à maintenant, toutes les tentatives de ''réagir'' à la crise, après presque 1 an, y compris les débuts avec mes textes Aftermath, n'ont fait que mettre en lumière mon impuissance. L'impuissance de tout le monde, en fait. Tous les individus. Je ne sais même plus si j'ai envie d'aller me battre contre ça. Comme les paroles de la pièce de Moby:
I don't want to swim the ocean,
I don't want to fight the tide.
On ne se bat pas seulement contre les médias ou les gouvernements, non, non. On se bat contre des milliards d'humains, des milliards d'individus qui acceptent la situation. C'est ça le véritable drame. Même que, à mes yeux, c'est vraiment ça l'odeur d'apocalypse. J'ai maintenant bien plus peur des humains que des virus.
Ce que j'ai récolté après un an, c'est des querelles avec des amis, de la famille et des étrangers croisés un peu partout. Même un membre du forum a quitté pour ça, simplement parce qu'il était profondément incapable d'accepter une forme de discussion à l'encontre de sa vision.
Donc pour terminer, est-ce possible de réagir... Oui, bien sûr. Mais à quel prix, et pour quel résultat?
Réagir sur, agir en retour, ou réciproquement sur.
Source des définitions : Dictionnaires Le Robert
Pas les mots ''rebeller'' ou simplement ''agir'', mais ''réagir''...
Advenant le cas où ''nous'' serions vraiment des victimes de cette situation Covid. Pas le virus, mais les mesures en réaction au virus... Et je dis ''nous'' en parlant des 10% ou des 5% ou peut-être plus ou peut-être moins, le ''nous'' qui n'est pas d'accord avec les mesures sanitaires, avec les stratégies gouvernementales, avec les tendances médiatiques, voire même avec les solutions médicales comme les vaccins. Bref, le ''nous'' dont l'esprit flotte dans un élan de rébellion....
Est-ce que vous vous reconnaissez?
Non? Vous ne vous reconnaissez pas?
Alors peut-être que vous êtes d'accord avec la ''réaction'' mondiale médiatico-politique.
Ou peut-être que vous êtes plus en mode attente qu'en accord: vous subissez en espérant que ça passe un jour... Ou peut-être que vous n'êtes pas vraiment d'accord mais que ce ''n'est pas votre problème'' donc vous laissez passer.
Si oui, si vous vous reconnaissez dans cette minorité de la population, alors vous voulez probablement réagir. L'idée de ne rien faire du tout et de simplement ''fermer votre gueule'' vous dégoûte sûrement.
Comme la définition du dictionnaire, vous voulez agir en retour ou réciproquement. Ce n'est ni plus ni moins qu'un réflexe de défense, pour les gens de ce ''nous''.
Une rebellion, peut-être, mais surtout et avant tout un réflexe de défense. Quelque chose, selon ''nous'' ne va pas. Et nous réagissons.
Bon, maintenant que l'introduction est faite, le coeur du sujet:
Est-ce possible de réagir?
...et avant de voir si c'est possible, c'est quoi exactement ''réagir'' dans ce cas là?
- En parler. Amis, famille, collègues, gens croisés dans notre quotidien. Simplement engager la discussion.
- S'affirmer. Amis, famille, collègues, gens croisés dans notre quotidien. S'affirmer sans détour. Dévoiler notre position sur le sujet.
- Contester. Porter plainte au gouvernement, dans les médias, ombudsman, reviews Google, manifestations, etc... partout où c'est possible d'aller plus loin que de simples mots.
- Désobéir. Verser dans la désobéissance civile, avec les risques que cela comporte.
- Attaquer. Au niveau juridique: participer à des actions de recours juridiques pour attaquer le pouvoir.
Voilà, je pense que ça fait pas mal le tout des manières possibles de réagir. Et, oui, c'est pas mal possible de faire chacune de ces choses, j'ai moi-même goûté à un peu de tout ça. Mais quand je demande si c'est ''possible de réagir'', je veux bien sûr dire s'il est possible de provoquer une action qui aura des conséquences réelles.
Là, c'est moins clair. Beaucoup moins clair.
J'ai essayé d'en parler. Amis, famille, collègues, gens croisés dans mon quotidien. Résultats? Les gens évitent le sujet ou en parlent avec des banalités d'usage, un peu comme on parle de la météo. Ah oui, il pleut depuis un an c'est vraiment dommage monsieur un jour il va faire soleil ca va bien aller voulez-vous un billet de lottomax monsieur c'est trente millions ce soir.
J'ai essayé de m'affirmer. Ca devient un flip-a-coin où la personne devant toi ou virtuellement un peu plus loin, est soit complètement d'accord avec toi mais n'a que peu à dire pour que ça change ou elle n'est pas du tout de ton avis et finalement pensera de toi que tu es un dangereux citoyen rebelle porteur du virus mortel, complotiste, covidiot et peut-être même adepte de messes noires où des chèvres vierges sont sacrifiées.
J'ai essayé de contester. Je ne me souviens pas, de toute ma vie, avoir eu autant l'impression que je n'étais qu'un numéro. Un humain parmi 8 milliards. Une fourmis. C'est ce que je suis, je le sais bien (haha) mais depuis la Covid c'est évident que le gouvernement, les médias, tout ce qui est en position de pouvoir, se câlisse bin raide de tout le monde. Et quand je dis de tout le monde, je veux dire de l'individu.
C'est vraiment beau la solidarité, sauf quand ça commence à puer le communisme sectaire. L'individualité doit s'effacer, et même crever, pour le bien du collectif. Je l'ai bien senti, ce feeling, jusqu'au fond de mes tripes, toute ma vie. Mais depuis un an, c'est plus évident que jamais. Nous ne sommes que des pions... et sur un jeu d'échec qui fait un million de kilomètres de superficie.
J'ai essayé de désobéir. En fait je n'ai pas essayé, je l'ai fait plusieurs fois. Je me suis fait gueuler après pour avoir oublié de m'être lavé les mains dans un commerce, bloquer l'accès parce que je n'avais pas mon masque, interceptés plusieurs fois par la police après le couvre-feu, passé des régions orange à rouge non-stop du temps où les couleurs voulaient encore dire quelque chose... En fait, j'ai désobéi plein de fois mais ironiquement jamais pour des trucs médicalement ou scientifiquement justifiés, comme par exemple je n'ai jamais participé à des regroupements ou des partys ou même des rencontres familiales en grands groupes. Je n'ai désobéi qu'à ce que je juge fondamentalement stupide, absurde ou totalement non-efficace. Mais comme c'est mon jugement contre celui des autorités, ça n'a, bien sûr, aucune valeur...
Je n'ai pas encore essayé d'attaquer au niveau juridique. C'est peut-être la dernière solution. Peut-être pas. Peut-être suis-je rendu trop cynique, trop fatigué, trop désillusionné ou trop lucide. Peut-être que je n'ai tellement plus confiance dans le système, que j'ai juste le goût de wait and see. Peut-être que les autres vont ''attaquer'' et que s'ils ne se transforment pas en chair à canon pour la grosse machine médiatico-gouvernementale, peut-être que je vais plonger au front moi aussi. Peut-être. Beaucoup de peut-être parce que c'est là que j'en suis rendu.
*****
Jusqu'à maintenant, toutes les tentatives de ''réagir'' à la crise, après presque 1 an, y compris les débuts avec mes textes Aftermath, n'ont fait que mettre en lumière mon impuissance. L'impuissance de tout le monde, en fait. Tous les individus. Je ne sais même plus si j'ai envie d'aller me battre contre ça. Comme les paroles de la pièce de Moby:
I don't want to swim the ocean,
I don't want to fight the tide.
On ne se bat pas seulement contre les médias ou les gouvernements, non, non. On se bat contre des milliards d'humains, des milliards d'individus qui acceptent la situation. C'est ça le véritable drame. Même que, à mes yeux, c'est vraiment ça l'odeur d'apocalypse. J'ai maintenant bien plus peur des humains que des virus.
Ce que j'ai récolté après un an, c'est des querelles avec des amis, de la famille et des étrangers croisés un peu partout. Même un membre du forum a quitté pour ça, simplement parce qu'il était profondément incapable d'accepter une forme de discussion à l'encontre de sa vision.
Donc pour terminer, est-ce possible de réagir... Oui, bien sûr. Mais à quel prix, et pour quel résultat?