pezzz a écrit : ↑13 oct. 2019, 13:02
À 90 millions de box office pour 11 millions de budget de production, sans même être sorti en Amérique du Nord encore, je pense que Parasite de Bong Joon-ho (au pro-rata) va remporter la Palme! (tudum-tssshhhhh)
Sans rien enlever au film que tu proposes, et qui m'intéresse d'ailleurs, je ne pense pas que c'est comparable ni dans la même ligue..
Primo c'est un phénomène essentiellement concentré en Corée du sud (70M sur 90M) et non pas un succès mondial (je doute fort que la présentation en amérique du nord boost beaucoup le box office), deuzio ça ne fait pas 9 jours que ça roule mais plusieurs mois, ca risque de terminer vers 100M total, et tertio c'est pas vraiment une question de ''prorata'' mais plutôt de chiffres absolus. Des films qui vont chercher 100 millions mondial, y en a un char pis une barge, c'est très commun. Par contre, quand tu commences à viser le milliard, là tu sors du lot.
Voici d'ailleurs le Top 100 mondial, de tous les temps:
https://www.boxofficemojo.com/alltime/world/
Comme vous voyez, juste pour se pointer le nez en 100e position il faut plus de 750 millions (!) et là dedans, combien de film que nous pourrions catégoriser ''d'auteur'', même au sens large ? Je ne sais pas si j'en compte 2 sur toute la centaine... (Bohemian Rhapsody et Inception) et franchement je me sens mal de mettre un biopic et un sci-fi dans cette catégorie, mais sinon y a rien d'autre.
L'autre option c'est de regarder le top (domestic only celui là, mieux que rien...) avec inflation ajustée:
https://www.boxofficemojo.com/alltime/adjusted.htm
Bon. On remarque tout de suite qu'avant l'époque des super-héros et autres fantasy stuff, il y avait des films ''sérieux'' qui frappaient fort au box office, mais des films d'auteur? J'imagine que ça dépend de la perspective qu'on a, moi je remarque surtout:
The Graduate
The Godfather
American Graffiti
The Passion of the Christ
Lawrence of Arabia
One Flew over the cuckoo's nest
Rear Window
2001: A Space Odyssey
Psycho
Apocalyspe Now
À peu près impossible de comparer ces époques avec le cinéma mondialisé et ''showbusiness-isé'' d'aujourd'hui, mais ça donne une idée d'avec quoi Joker se mesure: des grosses pointures historiques ET des grosses pointures contemporaines (hyper productions sci-fi & fantasy).
C'est déjà, après seulement 9 jours, un exploit fascinant.